Le collectif anti Betancourt n’avait pas tout à fait tort

Face à la nauséabonde et abusive propagande faite par les médias et personnages du showbizness français en faveur des intérêts d’Ingrid Betancourt, une initiative citoyenne s’est mise en place pour lutter contre la désinformation dans cette affaire. De famille bourgeoise et richissime, avec un père, qui fut ministre de l’Education, ambassadeur de Colombie à l’UNESCO et en France, l’avenir financier et social se présentait à la petite Ingrid sur un plateau d’argent. Après une jeunesse dorée passée dans de somptueux appartements de l’Avenue Foch, après des études de sciences politiques, épouse comblée d’un diplomate français en poste en Équateur, puis aux Seychelles, Mazette ! voilà, notre petite Ingrid arrivée à maturité qui commence à se forger comme tous bons bourgeois dignes de ce nom, une moralité charitable de tradition. Quand d’autres se lancent, dans la récolte des pièces jaunes ( devant, marron derrière ) organisée par sainte Bernadette, la brave Ingrid, elle, choisit de se lancer en politique ! Elle dénonce alors le système colombien comme un système dans lequel la démocratie ne fonctionne pas. Elle s’attaque à la mafia qui gangrène la vie politique en colombie, se présente aux élections et propose de représenter un gouvernement plus propre, plus démocratique, un peu à l’image de ceux de nos pays occidentaux où les pots de vin affluent et où les caisses électorales remplies par les patrons sont, croit-elle, moins le signe de corruption que les magouilles en place actuellement en colombie.Ingrid nous raconte ceci dans une interview faite par la journaliste Michèle Cédric dans son émission « Dites-moi » de la RtbF Bruxelles – 8 février 2002.

Ingrid disait : C’était à l’occasion d’une interview faite par la télévision colombienne, on medemande : « Oui, vous luttez contre la corruption, mais quels sont les corrompus en Colombie ? » En général, les gens disent : « Il y en a beaucoup. » et ils prennent la tengeante. Et là, moi, j’ai donné les noms de ceux qui, je pensais, étaient véritablement les plus corrompus. L’interview est diffusé dans le journal d’informations à Bogota et cinq minutes après, le téléphone sonne et j’ai cet homme extraordinaire au téléphone – il s’appelle *******, c’est un industriel, un des hommes les plus respectables de la Colombie qui me dit : « Ingrid, je viens d’écouter ce que vous avez dit, je suis tout à fait avec vous. C’est très dangereux ! Mais je veux vous aider, qu’est-ce que je peux faire pour vous, avez-vous besoin d’argent ? »-Oui, évidement, j’étais en pleine campagne, oui, j’ai besoin d’argent !

-Quelle est la somme dont vous avez besoin ?

Je lui donne une somme, j’ai même pas pensé et il m’a envoyé le chèque le lendemain. Et ça m’a beaucoup aidé pour la campagne !

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