De la place de Bolivar dans le coeur de notre camarade Hugo Chavez

Adulé, le Président vénézuélien a été conforté ces six dernières années par les urnes, face à une opposition qui a cherché à le renverser par tous les moyens. 

Le président Hugo Chavez prépare le pays à repousser une invasion des « US Marines » ; il lance une armée de médecins cubains dans les quartiers pauvres, engage la réforme agraire, et distribue les revenus pétroliers par ses programmes sociaux ; il vend l’or noir à tarif préférentiel à des pays latino-américains, et propose même du combustible de chauffage aux Étasuniens pauvres qui risqueraient d’en manquer cet hiver ; il remporte toutes les élections depuis sept ans, sans fraude avérée… Figure de la politique vénézuélienne, émergente au plan international et d’abord latino-américain, Hugo Chávez, le président du Venezuela, élu à la tête du pays en 1998, est l’un des dirigeants des plus fascinants, aux yeux des observateurs étrangers en tout cas. Est-il  un visionnaire audacieux et charismatique qui a choisi la voie étroite d’une lutte frontale contre l’oligarchie pour rétablir la justice sociale dans un pays profondément inégalitaire ? La fin de cette longue et usante bataille de légitimation, pour laquelle le président Chávez a reçu le soutien indéfectible du « petit peuple », laisse désormais un peu mieux entrevoir les premiers éléments de bilan d’une politique baptisée Révolution bolivarienne. Et il est indéniable qu’Hugo Chávez, tribun à la parole enflammée, agit. Le fer de lance de l’action du gouvernement, ce sont les « missions bolivariennes », vastes programmes sociaux au profit des plus démunis, engagés dans les secteurs de la santé, de la réforme agraire, de l’alphabétisation et de l’éducation (avec la création d’une Université Bolivar), de l’approvisionnement en produits de base à prix subventionnés (mission Mercal), etc. Une irruption spectaculaire de l’État providence là où la population, dont une bonne moitié vit en dessous du seuil de pauvreté, désespérait de le voir un jour intervenir, avec le projet affirmé d’une redistribution des richesses dans un pays marqué par une très forte corruption. « Populisme » et « révolution » faisant rarement bon ménage avec le respect des droits humains, dans l’imagerie historique, on attendait aussi Hugo Chávez sur ce chapitre. Force est de reconnaître que le dossier à charge est plutôt mince : pas de prisonniers politiques, des élections dont la sincérité a été vérifiée par des observateurs internationaux, liberté syndicale et d’opinion, etc. Vive notre camarade Hugo Chavez !

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