les jeunesse Hitlériennes vues de VICHY en 2008

LES JEUNESSES HITLERIENNES

MYTHE OU REALITE ?

Les Jeunesses hitlériennes (appelées Hitlerjugend en allemand, abréviation HJ), étaient une organisation paramilitaire du Parti nazi qui exista de 1922 à 1945. Les Jeunesses hitlériennes étaient le deuxième groupe paramilitaire nazi, fondé un an après les Sturmabteilung (« Sections d’assaut » – SA).

Sommaire

Origines

Les Jeunesses hitlériennes ont été fondées en 1922 sous le nom de Jungsturm Adolf Hitler (Tempête de la Jeunesse Adolf Hitler). Ce groupe était basé à Munich en Bavière et servait de vivier pour le recrutement de membres de la Sturmabteilung. Il fut fondé en 1923 sur les mêmes principes que les Jeunesses hitlériennes, mais destinées aux plus jeunes.

Doctrine

La raison d’être des Jeunesses hitlériennes était la formation de futurs surhommes « aryens » et de soldats prêts à servir loyalement le Troisième Reich. Dans les Jeunesses hitlériennes, l’entraînement physique et militaire passait bien avant l’éducation académique et scientifique. L’apprentissage prodigué aux jeunes comprenait le maniement des armes, le développement de la force physique, la stratégie militaire et un endoctrinement antisémite. Après avoir dissous les organisations de Scouts dans tous les Länder d’Allemagne, les Jeunesses hitlériennes s’approprièrent beaucoup de leurs activités, bien que les objectifs et le contenu ne soient pas les mêmes. Une certaine cruauté (limitée) des plus grands sur les plus jeunes était tolérée, et même encouragée, puisqu’on pensait que cela éliminerait les plus faibles et endurcirait le reste.

Les membres des Jeunesses hitlériennes portaient des uniformes paramilitaires comparables à ceux du Parti Nazi et utilisaient un système de Grades Nazis similaires aux grades et insignes des Sturmabteilung. Beaucoup des activités proposées aux garçons ressemblaient à un entraînement militaire : lancer de grenades factices, ramper sous des fils barbelés, apprendre à plonger en mer depuis des sautoirs, et escalader des obstacles.

Organisation

L’encadrement des Jeunesses hitlériennes était assuré par des adultes au sein d’un corps d’armée. Le gros des membres comprenait des garçons âgés de quatorze à dix-huit ans. Dès 1938, les Jeunesses hitlériennes devinrent une filière obligatoire pour tous les jeunes allemands. Le groupe servait aussi de base de recrutement pour des groupes paramilitaires du parti nazi : le groupe de la Schutzstaffel (SS) s’y intéressait particulièrement. Les membres des JH étaient particulièrement fiers de se voir accorder le Sieg Rune (symbole de la victoire), par les SS. Les SS utilisaient deux Sieg Runes comme emblème, et cette récompense liait symboliquement les deux groupes.

Elles étaient organisées dans les villes et villages en cellules locales. Ces groupes se réunissaient chaque semaine: un dirigeant adulte y enseignait la doctrine nazie. Au niveau régional, les responsables organisaient des rassemblements et des manœuvres auxquels plusieurs cellules participaient. Le groupe national se réunissait en général une fois par an à Nuremberg, pour le rassemblement traditionnel du parti nazi.

Les Jeunesses hitlériennes avaient également créé des académies d’entraînement comparables aux lycées. De telles académies étaient considérées comme les bases de la relève du parti: seuls les élèves les plus dévoués et les plus radicaux pouvaient prétendre devenir de futurs dirigeants nazis.

Quelques sections visaient à entraîner ceux de ses membres qui désiraient devenir officier de la Wehrmacht. De tels groupes s’appliquaient à former le jeune disciple dans la spécialité qu’il espérait exercer en tant qu’officier. Ainsi, les Jeunesses hitlériennes de la Marine était la section la plus nombreuse et servait d’auxiliaire à la Kriegsmarine pour le secours en mer.

Chefs des Hitlerjugend

Drapeaux et fanions

Drapeau général des Jeunesses hitlériennes

Drapeau général des Jeunesses hitlériennes

L’unité de base des Jeunesses hitlériennes était la Bann, l’équivalent d’un régiment militaire. On comptait plus de 300 de ces Banne, dispersées dans toute l’Allemagne, chacune d’entre-elles comptant environ 6 000 jeunes. Chaque unité avait un drapeau avec un dessin pratiquement identique, mais chaque Bann était identifiée par son nom, inscrit en noir sur un ruban jaune, au-dessus de la tête de l’aigle. Ces drapeaux mesuraient 200 cm de long et 145 cm de haut. L’aigle au centre faisait référence à l’Empire Allemand (aigle prussien). Il maintenait dans ses serres une épée blanche et un marteau noir. Ces symboles furent utilisés sur le premier drapeau officiel présenté aux Jeunesses hitlériennes, au Congrès national du NSDAP, en août 1929, à Nuremberg. L’épée était sensée représenter le nationalisme alors que le marteau était le symbole du socialisme. Les mâts utilisés avec ces drapeaux étaient en bambou, surmontés d’une boule en fer blanc et d’une pointe.

Les drapeaux portés par les Gefolgschaft des JH, l’équivalent d’une compagnie de 150 jeunes, montrait l’emblème utilisé par les groupes armés des JH : trois bandes horizontales (rouge-blanc-rouge) au centre desquelles un carré blanc tenant sur un sommet et contenant une croix gammée noire en son sein. Le drapeau des Gefolgschafts mesurait 180 cm de long par 120 cm de hauteur avec chaque bande de 40 cm. Pour distinguer chaque Gefolgschaft et la branche des Jeunesses hitlériennes à laquelle elle appartenait, chaque drapeau comportait un petit bandeau coloré, en haut à gauche. Le bandeau était d’une couleur précise, propre à chaque unité. Par exemple, un bandeau bleu clair avec un numéro d’unité en blanc et une couture blanche était réservé pour les Unités volantes de JH (Flieger-HJ).

Membres

Le premier groupe des Jeunesses hitlériennes émanait de la ville de Munich. En 1923, l’organisation ne comptait pas plus d’un millier de membres. Avec le retour du parti nazi en 1925, le nombre de membres s’éleva à 5 000. Cinq ans plus tard, les Jeunesses hitlériennes dépassait les 25 000 sympathisants, et à l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933, elles comptaient un effectif de 2 250 000 membres. Cette augmentation étant due en grande partie, aux membres des autres organisations de jeunesse avec lesquelles les Jeunesses hitlériennes avaient fusionné (avec plus ou moins de consentement), incluant l’importante evangelische Jugend (600 000 membres à l’époque), l’organisation de jeunesse de l’Église Évangélique en Allemagne.

En décembre 1936, l’effectif dépassa les 5 millions de membres. Le même mois, l’organisation devint une institution obligatoire, requise par la loi (Gesetz über die Hitlerjugend). Cette obligation fut confirmée en 1939 avec le Jugenddienstpflicht. L’appartenance pouvait même être proclamée contre l’avis des parents. À partir de là, la plupart des adolescents allemands furent incorporés dans les Jeunesses hitlériennes : dès 1940, l’organisation avait atteint un effectif de 8 millions de membres. Plus tard, les statistiques de guerre sont difficiles à lire, dès le moment où l’on considère que la conscription obligatoire et l’appel à la lutte (chez des enfants à partir de 10 ans) signifie que pratiquement tous les jeunes allemands étaient, dans une certaine mesure, reliés aux Jeunesses hitlériennes.

Le gros de la « génération des Hitlerjugend » était né entre les années 1920 et 1930. Ils formèrent la génération adulte de l’après-guerre et des années 1970 et 1980. Il n’était donc pas rare pour les anciens dirigeants de la République démocratique allemande et de l’Allemagne de l’Ouest d’avoir eu un passé chez les Jeunesses hitlériennes. Du fait que l’organisation était devenue obligatoire dès 1938, il n’y eut pas de volonté de bannir les politiques qui avaient servi dans les Jeunesses hitlériennes, du moment où l’on considérait qu’ils n’avaient pas eu le choix.

L’exemple le plus patent fut celui de Manfred Rommel, fils d’Erwin Rommel, qui devint maire de Stuttgart en dépit de son aveu d’avoir servi dans les Jeunesses hitlériennes. Mais aussi, le Ministre allemand des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, le philosophe Jürgen Habermas, et le Prince consort des Pays-Bas Claus von Amsberg. En outre, le 19 avril 2005, les médias annoncèrent que le pape de l'<a href="http://www.politicien.fr/wiki/Ã

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