En cette sombre journée de noël 2008, je suis allé, le bras tendu pour me protéger du soleil matinal, me recueillir sur la tombe d’un grand homme qui est mort pour la défense de ses idéaux. En hommage à ce grand combattant, j’ai entonné le chant des Oies Sauvages :
I
Les oies sauvages vers le Nord
Leur cri dans la nuit monte.
Gare au voyage car la mort
Nous guette par le monde.
II
Au bout de la nuit qui descend
Voyage, grise escadre.
L’orage gronde et l’on entend
La rumeur des batailles.
III
En avant, vole, grise
Armée
Et cingle aux mers,
Lointaines,
Tu reviendras, mais
Nous qui sait
Où le destin
Nous mène
IV
Comme toi, toujours nous allons
Grise armée dans la guerre.
Murmure-nous si nous tombons
La dernière prière.
Par-dessus mon épaule droite, j’ai entendu le murmure du vent national, le souffle social du ruban noir-blanc-rouge, d’une sentinelle qui fredonnait à mi-voix :
Wo wir sind, da ist immer vorne
Où nous sommes, c’est toujours en avant.
Und des Teufel der lacht nocht dazu :
Et c’est là que le diable rit encore
Ha, Ha, Ha, Ha, Ha, Ha, Ha !
Wir Kämpfen für Freiheit
Nous combattons pour la liberté…
Le brouillard s’est alors évaporé, les francs-gardes se sont levés, le bras tendu vers l’Orient. Leur chef leur a parlé de sacrifice car il existe chez eux un goût indéniable du service poussé jusqu’à sa conséquence suprême : la mort au combat, à pleine voix, ils ont lancé le refrain du chant des Cohortes :
A genoux, nous fîmes le serment,
Miliciens, de mourir en chantant…
En cette sombre journée de noël 2008, je suis parti les bras tendus vers la bande de Gaza, Frères nationalistes et socialistes de la Palestine, nous nous battrons pour votre indépendance, et le monde ne sera que meilleur au sein de la Grande Palestine !