Echos de la campagne de cette trahison inadmissible et intolérable de François Déroute (I)

La trahison intolérable de François Déroute

….Il y a des moments pénibles qui sont le prélude à des ‘’nuits difficiles’’, et aujourd’hui en est un ;où l’on aimerait pouvoir improviser un petit mur des lamentations , pour confier à une sorte de Dieu Inconnu un sentiment de tristesse. Mais nous, nous savons bien que les murs ne parlent pas, et demeurent les témoins indifférents d’une réalité qui nous laissent amers et désemparés. Tout de même, il nous reste l’humour, cette rédemption. Ainsi à lire les uns , à écouter les autres, toujours bavards, toujours en mal de confidences, FB, et les idées que véhicule le Modem n’auraient été qu’un mirage, une parenthèse sans lendemain qui ne demandait qu’à être refermée. Pour moi cependant , qui ai vu le film d’Emmanuel Carrère, ‘’La moustache’’, j’aurais presque envie de leur répondre à tous ceux-la qui ont tourné la page : « FB, vous préférez comment ? avec ou sans moustaches ? , avec ou sans pourcentages ? 18 ou 8 ? » Car, c’est bien du même homme dont on parle, le même avant et après !Et ce regard que nous portons sur cet épisode électoral, n ’est -il pas le reflet de celui, ambivalent , que nous portons sur nous-mêmes ?: Jean qui rit , Jean qui pleure … En quoi FB serait-il moins crédible aujourd’hui qu’il ne l’était hier ? Que je sache, ce qu’il a dit et écrit demeure toujours d’actualité : Comment parler d’Europe sans évoquer ce qui se passe ici en France, de tous les jeunes et moins jeunes auxquels on essaie de faire gober cette idée simple selon laquelle tout peut être acheté et vendu en quantité et au moindre prix , à commencer par…eux-mêmes….à Bucarest et ailleurs, non pas en Inde, ni même encore plus loin en Chine , mais en Europe. Nous avons un sens certain de l’hygiène pour exprimer ces choses –là, quand il s’agit d’évoquer ‘’ça’’, cette réalité quotidienne , nous parlons alors ‘’ d’externalisation’’, avec cette distance qui sied, pour évoquer une certaine réalité, dont on ne sait pas quoi faire, comment la manipuler : une réalité ‘’radioactive’’ dont on parlera avec précaution, parce qu’on en soupçonne les effets nocifs sans en connaître les conséquences dévastatrices .Une expression sordide qui n’a rien d’un mot-valise et qui nous pend au nez comme une épée de Damocles. C’est en France et c’est en Europe que tout cela passe, et on nous présente ce processus comme une fatalité nécessaire, comme s’il s’agissait d’un aspect inédit de l’évolution des espèces, bref d’une sélection naturelle qui ferait l’objet d’un consensus ‘’démocratique ‘’, pourtant les fonds de pensions, ne relèvent pas précisément de la sélection naturelle chère à Darwin, ni même les stock options … Aujourd’hui, il est de bon ton de se gausser du Modem, d’en parler déjà à l’imparfait, comme s’il s’agissait d’organiser sans en avoir l’air, son enterrement, celui d’un escargot tout droit exhumé d’un poème de Prévert, un escargot qui aurait eu le tort de vouloir s’emparer au château, sans avoir reçu de carton d’invitation …Pauvre escargot velléitaire et présomptueux ! Une question demeure , pourquoi aujourd’hui , serait-il à ce point insignifiant cet escargot-là qu’on veuille le considérer pour quantité négligeable alors qu’il y a peu encore, tout le monde lui tombait dessus à bras raccourcis ,gauche-droite réunies , à croire qu’il vaut mieux être moribond, voire au panthéon, pour que les gens se montrent un tantinet respectueux des idées de leurs adversaires et acceptent d’en débattre avec un minimum d’objectivité…et d’équité,acceptent de ne pas pousser d’emblée des cris d’orfraie comme si on faisait main basse sur leur bar-tabac… Par ailleurs ,certains bons esprits ne voient dans la trajectoire du Modem qu’un effet de mode …Mais si la politique n’est qu’une affaire de mode , on peut craindre alors non sans raison de vivre l’histoire …. à rebours , cela signifierait que nous n’avons rien appris ,ni compris des leçons du passé et que nous serions condamnés à revivre toujours les mêmes choses : la même histoire …et peut-être même les histoires brunes dans un prochain film noir et blanc. Ce sont en réalité , derrière l ‘apparence du bon sens, des propos d’un conformisme béat, dignes de courtisans revenus de tout …! Une bataille a été perdue certes, mais cela ne préjuge en rien de la suite des événements. Il faudra, un jour prochain, tirer les leçons de cet épisode, qui aurait eu sans doute une toute autre tournure si le capitaine Haddock avait été là, pendant cette campagne pour conseiller à FB de se mettre en’’ immersion périscopique’’ quelques jours avant le scrutin final, refaire ses batteries et maintenir le cap en toute sereinité, garder la bonne profondeur pour éviter d’être constamment canardé par média interposé et sortir d’un jeu médiatique où tout est brouillé avec un art consommé de la manipulation. Que dire aujourd’hui, du discours politique , tel qu’il nous est servi quotidiennement, si ce n’est qu’il parvenu à son degré quintessence : la prestidigitation. Que dire d’un scrutin qui mobilise moins d’un électeur sur deux ? Et l’Europe dans tout ça, puisque c’est bien de l’Europe dont il était question, comment les gens pourraient-ils se sentir concernés puisque ce sont toujours les mêmes mandarins qui s’expriment en chinois, pour parler d’une entité qui devrait nous être familière !….

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