La vènerie du cerf

La vènerie du cerf

C’est au milieu des bois d’Ambillou (Indre et Loire), devant le chenil du «Rallye Touraine», que rendez-vous avait été pris dans le petit matin frisquet (9h30 !), pour une journée d’initiation au courre du cerf. Rappelons que, dans nos giboyeuses forêts où résonne encore l’écho des chasses de Charles VII, Louis XI et François 1er, le «Rallye Touraine» est l’un des derniers – avec l’équipage de «Champchevrier»,  à "servir le cerf" en Touraine. Il faut bien dire que depuis la révolution, qui submergea tant de choses… quelques  équipages  servis  par des

gens de bonne tradition avaient permis – autant que faire se peut – de suivre l’exhortation de cette fière devise : «Nous maintiendrons» . Mais les mœurs et les temps nouveaux les ont réduits à néant. Qui se souvient encore aujourd’hui, de l’équipage «La Rochejaquelin» , du général-comte

 Auguste de La Rochejaquelin  qui, demeurant au château d’Ussé, était un veneur sans pareil dans le courre du chevreuil (tenue garance, ceinture écossaise, culotte de velours noir, bouton : un cavalier avec sa trompe «Cover»)… Ou de l’équipage «Puységur» du comte Jacques de Puységur , qui habitait le château de Beugny à Saint Benoît la Forêt  (tenue blanc bleutée, parements et gilet amarante, culotte bleue. Bouton : tête de cerf dans une trompe, ceinturon : «Beugny») Ou encore, de l’équipage «Villandry» du baron Hainguerlot qui résidait, alors, au château de Villandry (tenue : rouge, parement et gilet bleus, bouton : lettres entrelacées «Villandry»)… Pour ne citer que ceux-là ! Quoiqu’il en soit, cette journée avait parfaitement commencé… puisque les participants purent visiter le chenil (98 chiens de 1 à 8 ans) et l’écurie, pour recevoir les explications nécessaires, assister au «briefing» des chasseurs, puis, ensuite apercevoir, en tout début de chasse, le cerf traqué par l’équipage. Cependant, Saint-Georges – protecteur de la noblesse – et Saint-Hubert – patron des chasseurs – avaient dû abandonner leurs protégés en cours de route… Car ce fut, bientôt, pluie battante, guides semant certains de nos membres,  cerf  qui  échappera  aux  chiens  et

chasseurs  qui rentreront bredouilles et trempés… Mais bon sang, ne sachant mentir, notre vieille race trouva rapidement refuge sous le chaume d’un hangar et fit, contre mauvaise fortune, bon cœur. Et la rusticité du lieu, n’entama pas la bonne humeur qui battit bientôt son plein, autour d’une coupe de champagne, offerte par SAINT GEORGES. Le pique-nique fut, lui aussi des plus chaleureux et se solda par l’anniversaire des enfants nés en novembre et décembre,

avec un petit présent pour ces derniers et une distribution générale de pères-noël en chocolat pour tous les enfants, (sans oublier quelques gourmandises pour les parents).
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